La chaîne de réduction et l'algorithme d'extraction sont tout à fait satisfaisant pour répondre aux demandes de l'analyse en temps réel : mesure du redshift de la galaxie hôte et classification consensuelle du type de la supernova, validant ou non son utilisation comme chandelle standardisable.
Néanmoins, on peut en regretter la faible traçabilité et la subjectivité du choix des nombreux paramètres d'extraction et d'ajustement. L'aspect systématique des incertitudes de mesures se doit aussi d'être interrogé.
En effet, pour une utilisation plus pointue de ces spectres, adressant la physique des supernovæ, il est préferable de connaître les sources d'erreurs, et de les avoir quantifiées correctement.
L'estimation de ces erreurs peut se faire soit via les premiers principes, soit par simulation, soit en comparant plusieurs approches indépendantes. La dernière option, si elle suppose un investissement plus grand, a la capacité de mettre en lumière les éventuels effets systématiques propres à chaque méthode. Si l'on parvient à rendre compatibles les diverses approches, on atteint une vérité, nonobstant les possibles erreurs communes non identifiées, ou mal comprises.
Convaincu que la compréhension et la maîtrise passent par l'expérimentation, j'ai décidé, ignorant l'ampleur de la tâche, de refaire à ma manière et avec l'aide de Chris, l'extraction des spectres. Il s'avéra que ce choix m'amena à créer une chaîne de réduction ab initio, au nom de l'indépendance non seulement de l'extraction, mais aussi de la calibration.